Mahabalipuram : un site archéologique exceptionnel

Outre le fait d'être un petit village de pêcheurs, très apprécié des touristes autant indiens qu'occidentaux, Mahabalipuram abrite un site archéologique de première importance, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Cet endroit était autrefois un éperon rocheux, en forme d'anse. Lieu idéal pour établir un port, il fut appelé « Kadalmallaï », qui veut dire la montagne de la mer, en Tamoul. A la suite d'un événement géologique majeur, l'anse s'est effondrée et les collines qui la constituaient ont été précipitées sous les eaux. Dans les sommets, qui restaient émergés le long du rivage, les Pallava-s, y ont sculpté de nombreux temples monolithiques. Cette civilisation, qui a régné dans la région entre le 3ième siècle et le 9ième siècle, en fit le lieu de ses installations portuaires. Sa capitale Kanchipuram, étant située à quelques 70 km dans les terres.
Le lieu fut rebaptisé Mahabalipuram, au début de notre ère. Bâli était un roi démon (un asura). Il pratiqua comme Arjuna, le héros du magnifique bas-relief situé au cœur du village, une forme d’ascèse, au terme de laquelle il connaîtra l'illumination. Il deviendra ainsi Mahâbali, celui qui détient les pouvoirs spirituels. Et donc Mahabalipuram est le lieu où l'on reçoit les pouvoirs spirituels...


Quelques sites à visiter


Les 2 temples du rivage (Sea shore temples) : Préférez les visiter tôt pour profiter de la lumière très belle du matin et éviter la chaleur qui s'impose rapidement. Antérieurement à leur construction existait une grotte dans laquelle fut sculpté Vishnu. les Pallava-s auraient tiré parti de la présence d'une roche, fracturée en 2 rochers, pour y sculpter, un peu plus tard, au 7ième siècle, ces 2 temples, qu'ils ont dédié à Shiva, le dieu le plus important, en Inde du Sud.

Les 5 Rathas (ou chariots de procession, encore utilisés dans le sud, par exemple à Gokarna ) : ils ont été dédiés aux dieux de la Trimurti (Brahma, Shiva et Vishnu) et aux dieux védiques Indra, dieu de la guerre et père d'Arjuna, et Durga, l'aspect féminin de l'énergie cosmique.
Le bas-relief d'Arjuna : appelé la chute du Gange. Cette appellation mérite d'être expliquée. La fresque, à l'image des cartouches d'une bande dessinée, est organisée sous forme de scènes narratives. Splendide, gigantesque : 27 mètres de long, 19 mètres de hauteur, fracturée en son centre, verticalement et donc divisée en 2 parois sud et nord, puisque parallèle à la mer. Certes la fissure centrale, où l'on imagine l'eau ruisseler représente le Gange, le fleuve mythique de l'Inde. Cependant, il ne s'agit pas au sens premier, de la descente des eaux du Gange, lequel prend sa source dans l’Himalaya. Il faut l'entendre symboliquement. Les eaux sacrées du Gange, représentent la Connaissance, le Savoir ésotérique reçu par les sages védiques, les Rishi-s. Car il est question ici de l'illumination d'Arjuna, le fidèle compagnon de Krishna. Au terme d'une profonde pratique méditative, le héros de la fresque va révéler en lui-même l'amour divin. Il devient alors un homme réalisé. D'où la présence centrale et multiple, dans ce bas-relief, de celui qui est descendu dans le cœur des hommes : Shiva. Shiva est en effet la première incarnation de l'amour divin. Il est alors représenté en avant scène, au coté de l'ascète, alors que celui-ci, déshydraté et très amaigri, est debout, une jambe repliée, les bras et les mains au dessus de la tête, regardant le soleil. A cet instant, le yogi devient la Parole du divin.

La boule de beurre de Krishna : en pénétrant sur le site, vous ne pourrez ignorer cet énorme rocher, de forme ovoïde, qui tient mystérieusement en équilibre ! Cette boule de beurre est tombée négligemment des mains de Krishna, bébé. L'océan primordiale, qui préexiste au monde manifesté, est une mer de lait, barraté. Un œuf de beurre se forme, lequel contient Brahma, le créateur...


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L'Ashram de Pondichéry

Les français sont naturellement attirés par Pondichéry. Ils y cherchent ce lien qui les unit à l'Inde, et revisitent le passé colonial de la France, qui a profondément marqué la ville. Cependant on ne peut parler de Pondichéry sans évoquer également Aurobindo et La Mère, qui ont contribué à la longue tradition spirituelle de l'Inde.

L'ashram de Sri Aurobindo et La Mère


L'ashram de Sri Aurobindo, Rue de la Marine
Pondi a mystérieusement renforcé ce lien avec la culture et la langue française lorsque Mirra Alfassa, arrivera de Paris, après la première guerre mondiale. Celle qui sera prénommée « douce Mère » par ses dévôts, va fonder, au milieu des années 1920, avec son compagnon spirituel Sri Aurobindo, une communauté ou ashram, en plein coeur de la ville blanche. A l'issue de nombreuses opérations immobilières, l'ashram va véritablement façonner le vieux Pondi. Ainsi en vous baladant vous ne pourrez ignorer tous ces imposants bâtiments, peints en gris et blanc, qui encore aujourd'hui sont propriétés de l'ashram.


Quelques mots sur eux...


Aurobindo, le jour de l'Indépendance
le 15 Août 1947
Né à Calcutta, ayant étudié à Londres, Aurobindo est un théologien, un poète et écrivain spiritualiste. Leader indépendantiste sous l'occupation britannique, il fait de la prison, période durant laquelle il vivra ses premières expériences mystiques. Pour échapper aux anglais, il finit par s'établir à Pondichéry, pour se consacrer uniquement au yoga.
Mira Alfassa, française est née à Paris. Dès l'âge de 5 ans, elle comprend qu'elle n'est pas de ce monde, et débute alors sa sadhana ou pratique spirituelle. Elle aura par la suite de multiples expériences d'absorption avec le Divin. A Paris, elle étudie l'occultisme. Son dernier mari, théologien, voit en elle son propre guru. Elle le suit lorsque ce dernier part en Inde pour y rechercher un yogi. Elle fera alors la rencontre, en 1914, à Pondichéry, de Sri Aurobindo.
Mira Alfassa en 1919
Mira Alfassa en 1919
Tous deux vont élaborer un yoga de transformation intégral. A partir de 1926, Aurobindo vit reclu et travaille essentiellement à la manifestation sur terre, d'une nouvelle énergie ou conscience qu'il appelle le "Supramental". Durant cette période, il écrit "Savitri", son oeuvre poétique majeure. Douce Mère continuera la mission d'Aurobindo, après que celui-ci meurt en 1950. Elle-même, à partir de 1958, se retire dans ses appartements, en raison de son état de santé, elle se consacrera tout particulièrement à ce qu'elle appelle le "yoga des cellules". Dès lors la Mère n'apparait en public que 4 fois par an, pour donner un darshan à ses fidèles, jusqu'à sa disparition en 1973. Peu de temps après, Satprem, un fidèle dévot publie, dans un ouvrage de quelques 6000 pages, appelé "l'Agenda", ses entretiens (enregistrés) qu'il eut, durant vingt ans avec la Mère.

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Mamallapuram

Village de pêcheurs situé à 60 km au sud de la capitale du Tamil Nadu, Mamallapuram attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de touristes, locaux comme occidentaux. À une heure et demie de route seulement, de l'aéroport international de Chennai, qui a été refait à neuf récemment, cette petite ville de quelques 15 000 habitants, est très souvent la première ou la dernière étape pour de nombreux voyageurs, qui veulent à tout prix éviter la capitale jugée très bruyante et fatigante. 

C'est vers la fin des années 70 que Mamallapuram a connu ses premières vagues massives de touristes occidentaux. Son infrastructure touristique n'a cessé depuis de se développer, notamment pour accueillir aujourd'hui la classe moyenne indienne, qui voyage de plus en plus. Les touristes occidentaux eux ont semble t-il, quelque peu boudé le village, après le passage du tsunami en décembre 2004, lequel avait principalement causé ici des dégâts matériels. C'est toutefois un lieu où beaucoup d'occidentaux, en particulier français, aiment à se retrouver, chaque année, notamment l'hiver, où le climat, à cette période de l'année, est très agréable.


Fin décembre, un peu avant Noël, le village accueille, durant 1 mois, un festival de danses traditionnelles, où de jeunes troupes venues de toute l'Inde, se produisent, non loin des 2 temples du rivage, les plus vieux du sud de l'Inde.
"Nous sommes un peu à Palavas-les-flots ici" diront certains avec amusement ! Ils font ainsi doctement référence à la civilisation des Pallava-s, qui a régné dans la région entre le 3ième et le 8ième siècle, et a légué ici même dans ce village, des temples et monuments exceptionnels.


Depuis cette époque, le village conserve cette longue tradition de taille de la pierre, et les abords du village abritent de très nombreux ateliers d'où sortent dieux et déesses de granite, qui viendront peupler les temples de l'Inde.

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